Parabènes
Les parabènes sont des conservateurs d’origine synthétique utilisés depuis plus de 80 ans en cosmétique, pharmacie et alimentaire (E 214 à E 219). Ils empêchent la prolifération des micro-organismes (bactéries, levures, moisissures...). On en retrouve certains à l’état naturel dans la gelée royale ou les fruits rouges.
Très fiables et efficaces, ils sont pourtant remis en cause en 2004 par une étude menée par une chercheuse britannique qui aurait mis en évidence leur présence dans des biopsies de tumeurs du sein. Problème : la méthodologie de l’étude était scientifiquement discutable et l’auteur elle-même a finalement admis que ses résultats n'étaient pas recevables.
Nous comprenons que ce type de polémique puisse générer des inquiétudes, c’est pourquoi nous préférons refuser les cosmétiques contenant des parabènes au profit d’autres conservateurs.
Par ailleurs, nous écartons le propylparabène par principe de précaution, celui-ci étant actuellement à l’étude à la demande de la Commission Européenne pour son potentiel effet perturbateur endocrinien.
- Butylparaben
- Ethylparaben
- Methylparaben
- Propylparaben
Silicones
Les silicones forment une famille comportant de nombreux ingrédients. Ils sont obtenus de manière synthétique à partir de silicium, un composé minéral issu de la silice, constituant principal du sable.
Les silicones sont appréciés pour les propriétés sensorielles qu’ils apportent. Ils permettent de créer des textures au toucher doux et velouté, non grasses et non collantes. En maquillage, ils floutent les imperfections (effet « blur ») et prolongent la tenue des fards. En soin de la peau, ils préservent l'hydratation cutanée et matifient. En capillaire, ils démêlent, lissent et protègent la fibre.
Les silicones sont parfaitement inertes sur la peau et ne présentent aucun problème pour la santé. La plupart sont cependant peu biodégradables et ont tendance à s’accumuler dans l’environnement, notamment via les eaux usées. C’est pour cette raison que nous refusons les silicones dans nos cosmétiques au profit d’alternatives naturelles très prometteuses comme le Coconut Alkane (dérivé de la Noix de Coco), le Undecane ou le Tridecane (dérivés de l’Huile de Ricin).
- Dimethicone
- Cyclopentasiloxane
- Cyclohexasiloxane
- Dimethiconol
- Polysilicone-11
- Les ingrédients qui finissent en -thicone, -thiconol, -silane ou -siloxane
Sodium Laureth Sulfate (SLES), SLS & ALS
Le Sodium Laureth Sulfate (SLES), le Sodium Lauryl Sulfate (SLS) et l’Ammonium Lauryl Sulfate (ALS) font partie de la grande famille des sulfates.
Ce sont des tensioactifs, c’est-à-dire qu’ils ont une structure particulière leur permettant à la fois de « capter » des corps gras et d’être solubles dans l’eau pour les éliminer. C’est pour cette raison qu’on les retrouve systématiquement dans les produits moussants (gels douches, shampooings, …). Ce sont eux qui permettent de créer de belles mousses blanches et denses en cosmétique !
Utilisés à forte dose, ils peuvent cependant assécher et irriter la peau et le cuir chevelu. C’est pourquoi ils sont souvent combinés à d’autres tensioactifs plus doux et à des ingrédients hydratants / émollients afin de conserver une belle mousse sans agresser la peau.
Chez botimyst, nous avons fait le choix de ne pas refuser tous les sulfates car ils présentent des propriétés intéressantes en cosmétique. Nous refusons cependant les plus « agressifs » pour la peau qui sont le Sodium Laureth Sulfate (SLES), le Sodium Lauryl Sulfate (SLS) et l’Ammonium Lauryl Sulfate (ALS).
- Sodium Laureth Sulfate
- Sodium Lauryl Sulfate
- Ammonium Lauryl Sulfate
MIT & MCIT
Le MIT et le MCIT sont des conservateurs. Souvent utilisés ensemble car complémentaires, ils permettent de protéger les formules contre les bactéries, les levures et les moisissures.
Suite à la polémique liée aux parabènes, ces deux conservateurs très efficaces se sont généralisés dans les produits cosmétiques, mais ils ont été rapidement abandonnés en raison de nombreux cas d’allergies et de dermatites de contact !
Actuellement, ils sont interdits en Europe dans les produits non-rincés (comme les crèmes ou le maquillage) et tolérés à hauteur de 0,0015% dans les produits rincés (comme les nettoyants), une dose suffisamment faible pour assurer la sécurité du consommateur tout en laissant le temps à l’industrie de s’adapter, car ils servent encore de conservateurs pour certains ingrédients cosmétiques.
Nos marques partenaires ont déjà fait le choix de se passer de ces conservateurs. C’est pourquoi aucun produit n’en contient chez botimyst.
- Methylisothiazolinone (MIT)
- Methylchloroisothiazolinone (MCIT)
PEG & PPG
Les polyéthylène glycols (PEG) et les polypropylène glycols (PPG) permettent de solubiliser facilement, uniformément et durablement des actifs, huiles essentielles et parfums dans les cosmétiques. Ils servent également à épaissir la texture d’un produit et ont des propriétés hydratantes.
Ils n’ont aucun impact négatif sur la santé mais leur procédé de fabrication est problématique car il associe l’utilisation d’oxyde d’éthylène, un gaz toxique et inflammable, à de grandes sources d’énergie (hautes températures et hautes pressions). Par ailleurs, ils sont peu biodégradables.
En raison de leur procédé de fabrication et de leur mauvaise biodégradabilité, nous préférons éviter les PEG et PPG dans nos cosmétiques.
- PEG-40 Hydrogenated Castor Oil
- PEG-100 Stearate
- PEG-7 Glyceryl Cocoate
- PEG-150 Distearate
- Les ingrédients qui contiennent PEG- ou PPG-
Huiles & Cires Minérales
Elles sont issues de la pétrochimie après purification de matières fossiles comme le charbon, le pétrole ou le gaz naturel.
Elles sont souvent décriées, à tort, pour leur soi-disant potentiel comédogène car elles généreraient l’apparition d’imperfections comme les points noirs ou les boutons.
Elles présentent des propriétés intéressantes : complètement inertes et très bien tolérées même par les peaux les plus sensibles, elles préservent et protègent les épidermes fragiles. Elles sont assez occlusives, ce qui permet de former un film à la surface de la peau et de limiter l’évaporation naturelle de l’eau (« Perte Insensible en eau »), une aubaine pour les peaux très déshydratées.
C’est surtout pour leur caractère non durable (épuisement des ressources naturelles) que nous préférons les éviter au profit d’huiles et beurres végétaux qui, riches en acides gras et vitamines, auront en plus l’avantage d’apporter d’autres bénéfices à la peau (apaisants, antioxydants, hydratants…).
- Paraffinum Liquidum
- Cera Microcristallina
- Petrolatum
- Paraffin
- Ozokerite
Libérateurs de Formaldéhyde
Le formaldéhyde est un conservateur beaucoup utilisé autrefois en cosmétique. De nombreux cas de réactions indésirables relatifs à sa présence ont conduit peu à peu à son abandon puis à son interdiction (totale depuis juin 2019) dans les produits cosmétiques vendus dans l’Union Européenne.
Les libérateurs de formaldéhyde sont des molécules qui vont « relâcher » des quantités très faibles de formaldéhyde dans les produits au cours du temps - uniquement la quantité nécessaire limitant le développement des champignons et des bactéries.
Ces conservateurs sont cependant assez allergisants. C’est pourquoi nous préférons les éviter au profit d’autres conservateurs.
- DMDM Hydantoin
- Imidazolidinyl Urea
- Diazolidinyl Urea
- Bronopol (2-Bromo-2-Nitropropane-1,3-Diol)
Sels d’Aluminium
Les sels d’aluminium sont utilisés en cosmétique dans les produits anti-transpirants. Ils forment des cristaux capables de réduire temporairement la sudation en rétrécissant le diamètre des canaux par lesquels s’écoule naturellement la sueur.
Ils ont été pointés du doigt suite à la publication de quelques articles indiquant leur éventuelle incidence dans l’apparition de cancers du sein. Problème : aucune étude à ce jour n’a statistiquement prouvé une augmentation du risque d’apparition du cancer du sein avec l’utilisation quotidienne d’un anti-transpirant. C’est pour cette raison que les autorités sanitaires (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé et Food Drug Administration aux États-Unis) n’ont émis aucune restriction d’usage des sels d'aluminium dans les cosmétiques.
Chez botimyst, nous comprenons que ces polémiques soient anxiogènes et puissent générer des inquiétudes lors de l’utilisation d’anti-transpirants. C’est pourquoi, nous avons décidé de ne proposer que des déodorants qui, par définition, n’en contiennent pas.
Rappel : un anti-transpirant (ou antiperspirant) limite la sudation (sels d’aluminium) alors qu’un déodorant « couvre » les odeurs liées à la sudation (sans sel d’aluminium).
À savoir : la pierre d'alun, souvent retrouvée comme alternative aux antiperspirants conventionnels, est également un sel d'aluminium.
- Aluminium Chlorohydrate
- Aluminum Zirconium Tetrachlorohydrex GLY
- Aluminum Sesquichlorohydrate
Certains filtres solaires
Les filtres solaires sont des ingrédients qui permettent de protéger la peau des effets néfastes du soleil :
- Contre les UVB, principaux responsables du bronzage mais aussi des coups de soleil ;
- Contre les UVA, principaux responsables de l'accélération du vieillissement cutané et du développement de cancers de la peau ;
- Parfois contre d'autres radiations comme les infrarouges, sources de chaleur.
Il existe deux types de filtres solaires : les filtres solaires « synthétiques » ou « chimiques » (d’origine synthétique) et les filtres solaires « minéraux » ou « physiques » (d’origine minérale).
Ils sont souvent utilisés en combinaison (filtres synthétiques et minéraux) afin de couvrir un spectre UV le plus large possible et d’offrir une protection optimale.
Les filtres solaires sont un sujet très complexe que nous avons décidé de développer dans notre article dédié.
Pour résumer, chez botimyst, nous refusons certains filtres synthétiques (chimiques) soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens, dont certains sont actuellement à l’étude suite à la demande de la Commission Européenne, ainsi que les filtres solaires chimiques hydrophiles (non-waterproof) et qui se diluent dans l’eau et sont ainsi potentiellement plus néfastes pour la faune et la flore aquatique.
Nous tolérons tous les filtres minéraux sauf les formes [NANO] (cf « Nanomatériaux »).
- Benzophenone
- Benzophenone-3, et -5
- Oxybenzone (Benzophenone-4)
- Octocrylene
- Homosalate
- Ethylhexyl Methoxycinnamate
- 4-Methylbenzylidene Camphor
- Benzyl Salicylate (en tant que filtre UV)
-
- Phenylbenzimidazole Sulfonic Acid
BHA & BHT
Le BHT et le BHA (à ne pas confondre avec les Beta-Hydroxy-Acides (Acide Salicylique), des molécules exfoliantes) sont deux puissants antioxydants. Ils permettent de conserver les formules en limitant le rancissement des corps gras comme les huiles végétales et les beurres.
Alors que le BHA a quasiment disparu des produits cosmétiques, on retrouve encore du BHT dans certaines formules.
Ces deux ingrédients sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens. Ils sont d’ailleurs actuellement à l’étude à la demande de la Commission Européenne. Par principe de précaution, nous préférons les éviter dans nos cosmétiques au profit d’autres antioxydants comme la vitamine E ou ses dérivés (tocopherol, tocophéryl acétate...).
- BHA (ButylHydroxyAnisole)
- BHT (ButylHydroxyToluène)
Éthanolamines (MEA/DEA/TEA)
Les éthanolamines sont utilisées pour stabiliser ou modifier le pH (degré d’acidité) d’un produit cosmétique.
Elles peuvent dans certaines conditions être génératrices de nitrosamines, des molécules dont certaines sont classées cancérogènes par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). C’est pourquoi, tout fabricant qui souhaite ajouter des éthanolamines dans un produit cosmétique doit veiller à ajouter d’autres ingrédients qui vont empêcher cette réaction dite de « nitrosation ».
Néanmoins, par principe de précaution, nous préférons éviter tout produit cosmétique contenant des éthanolamines.
- Triethanolamine
- Cocamide MEA
- Cocamide DEA
- Ethanolamine
- TEA-lauryl Sulfate
Triclosan & Triclocarban
Le triclosan est un conservateur antimicrobien d’origine synthétique qui empêche le développement des microbes dans les produits cosmétiques.
De moins en moins utilisé, on le retrouve plutôt dans les déodorants et les dentifrices tout comme son cousin le triclocarban.
Soupçonnés d’être perturbateurs endocriniens et augmentant la résistance aux antibiotiques, ils sont en cours d’analyse à la demande de la Commission Européenne.
Par principe de précaution, nous évitons ces ingrédients dans les produits que nous proposons.
Nanomatériaux
Un nanomatériau est par définition un élément mesurant entre 1 et 100 nanomètres (soit 0,000000001 mètre).
En cosmétique, la Réglementation est très stricte et tout ingrédient sous forme nanométrique doit être accompagnée de la mention [NANO] sur la liste d’ingrédients.
On retrouve essentiellement les ingrédients [NANO] dans les écrans solaires contenant des filtres minéraux (Titanium Dioxide [NANO] et Zinc Oxide [NANO]). Leur toute petite taille permet de mieux les disperser dans la formule et d’éviter ainsi l’effet blanc caractéristique des filtres solaires minéraux.
À ce jour, les études ont montré que les ingrédients nanométriques pouvaient poser problème par voies orale et respiratoire. Aucune étude à date ne prouve le passage de la barrière cutanée.
Par principe de précaution, nous refusons tout de même tous les produits contenant des ingrédients étiquetés [NANO].
- Tout ingrédient marqué [NANO]